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Faire progresser les politiques de santé

Les actions publiques Prescrire, par ordre chronologique

Les actions en 2011 (récapitulatif)
Propositions de la Commission européenne sur "l'information" des patients : la porte reste ouverte à la publicité pour les médicaments de prescription par les firmes pharmaceutiques (Octobre 2011)

Analyse conjointe du Collectif Europe et Médicament (Medicines in Europe Forum, MiEF) et de l'International Society of Drug Bulletins (ISDB)

Bruxelles, le 21 octobre 2011

Résumé

Dans une analyse conjointe des propositions de la Commission telles qu'amendées en première lecture par le Parlement, le Collectif Europe et Médicament et l'International Society of Drug Bulletins (ISDB) rappellent que "l’information" directe des consommateurs sur les médicaments de prescription par leurs fabricants expose les citoyens à des messages trompeurs, est dangereuse pour la santé publique, et menace les systèmes de protection sociale des États membres.

Le 11 octobre 2011, la Commission européenne a publié ses propositions législatives modifiées concernant l’information du public sur les médicaments soumis à prescription médicale.

Les dispositions les plus néfastes (par exemple, la communication directe auprès des consommateurs dans la presse écrite) ont été supprimées, et des dispositions positives de pharmacovigilance ont été ajoutées en réponse au scandale du benfluorex (Mediator°) en France.

Malgré les efforts de la Commission européenne pour améliorer les propositions initiales, les versions modifiées ne répondent toujours pas au besoin des citoyens d’avoir accès à des informations fiables et comparatives. En outre, elles échouent à protéger les citoyens contre la publicité déguisée en "information" sur les médicaments de prescription, et pourraient même se traduire par la légalisation de "publicités de rappel" en Europe.

Contrairement au principe “Mieux légiférer” de la Commission européenne, les moyens mis en œuvre pour atteindre l’objectif de citoyens mieux informés sur les médicaments de prescription sont inappropriés. En effet, ils consistent à s’en remettre aux firmes pharmaceutiques pour communiquer sur leurs produits, alors que leurs conflits d’intérêts sont inévitables ; la conséquence de ce choix irraisonné serait alors un alourdissement de la bureaucratie.

©Le Collectif Europe et Médicament et International Society of Drug Bulletins 1er décembre 2011

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> Télécharger le communiqué de presse conjoint (pdf,178 Ko)