Un rhume résulte d'une inflammation de la muqueuse nasale, en général d'origine virale. L'évolution d'un rhume est spontanément favorable, le plus souvent en 1 à 2 semaines. Chez les patients en bonne santé, un rhume ne justifie pas à lui seul un examen médical, même chez un nourrisson ou un enfant.
Les virus des rhumes sont transmis par inhalation de gouttelettes en contenant, projetées dans l'air ambiant par des personnes infectées et par contact de main à main, ou via des objets contaminés (poignées de porte, téléphones, etc.). Limiter les risques de transmission des virus en cause est la principale mesure à prendre en cas de rhume : lavage fréquent des mains, limitation des contacts directs, élimination des produits de mouchage, etc.
Aucun médicament ne raccourcit la durée d'un rhume. En cas de céphalées, de mal de gorge ou de fièvre lors d'un rhume, le paracétamol est le médicament de choix, y compris chez les femmes enceintes. Certains médicaments sont à écarter : les solutions nasales en spray chez les nourrissons qui exposent à des fausses routes et à des arrêts cardiorespiratoires réflexes ; les décongestionnants vasoconstricteurs par voie nasale ou orale qui exposent à des effets indésirables neuropsychiques et cardiovasculaires (éphédrine, etc.) ; les antibactériens et antiseptiques par voie nasale qui provoquent des irritations et des allergies ; les antihistaminiques H1 dits sédatifs (chlorphénamine, etc.), les terpènes, les antitussifs opioïdes (codéine, etc.), les expectorants mucolytiques, qui exposent à divers effets indésirables. Mieux vaut ne pas utiliser d'anti-inflammatoire non stéroïdien, y compris dans des pastilles à sucer. Ils sont à écarter chez les femmes enceintes ou susceptibles de le devenir.
©Prescrire 1er décembre 2014
"Rhume. L'essentiel sur les soins de premiers choix" Rev Prescrire 2014 ; 34 (374) : 924-926. (pdf, réservé aux abonnés)