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De l'amélioration de sa pratique à l'amélioration des soins : les programmes Prescrire d'amélioration des pratiques professionnelles

Élargie au-delà des connaissances biomédicales, la recherche d'amélioration de sa pratique a davantage de chances d'améliorer les soins

Pour un soignant, chercher à améliorer sa pratique comporte plusieurs facettes. Analyser, et parfois changer sa pratique personnelle : vaincre des obstacles

Les soignants, "comme tout le monde", ont du mal à faire évoluer leurs pratiques, pour diverses raisons, notamment :

  • les connaissances apprises en formation initiale, même quand elles sont de faible niveau de preuves, sont profondément ancrées ;
  • quand le temps manque, décider selon ses habitudes est le plus rapide et le plus simple ;
  • la mise à jour de ses connaissances ne suffit pas toujours à vaincre certains automatismes ;
  • la disponibilité d'esprit et la capacité à se remettre en cause manquent souvent pour analyser sa pratique et ce qui pourrait être amélioré.

L'utilité d'améliorer ses pratiques personnelles ne concerne pas seulement les connaissances biomédicales, mais aussi l'organisation de son lieu et de son temps de travail, la tenue des dossiers des patients, la gestion des modalités d'entretiens avec les patients et leur entourage, etc.

On ne soigne jamais seul
Même si chaque soignant est toujours responsable des soins qu'il apporte, l'exercice des soins n'est pas une activité solitaire. Un objectif d'amélioration des soins ne peut être totalement atteint qu'avec les différentes personnes impliquées, avant tout le patient et ses autres soignants.

Faciliter la communication, informer et échanger les informations le mieux possible en termes de contenus et de délais, au besoin en mettant en place des protocoles et des moyens de transmission, sont des conditions nécessaires à la qualité des soins. Leur conception et leur mise en oeuvre bénéficient souvent d'une réflexion commune et d'un partage d'expérience avec d'autres soignants.

Le temps qu'il faut pour changer
Modifier ses pratiques professionnelles, quand c'est nécessaire, demande du temps et de la maturation. De bonnes résolutions et la participation à un programme ponctuel, fût-il étiqueté « DPC » y suffisent rarement (a). Cela prend le temps d'un recul sur ses propres manières de faire, d'une réflexion sur des modifications souhaitables, de l'intégration de ces modifications dans la pratique quotidienne jusqu'à ce que les nouveaux « automatismes » remplacent les habitudes antérieures.

Mettre à jour ses connaissances, observer sa pratique à la lumière de critères de qualité non limités au biomédical, partager ses réflexions et ses pistes d'amélioration avec d'autres soignants, le tout sur la durée : c'est dans cet esprit qu'ont été conçus, par des soignants et pour des soignants, les programmes Prescrire d'amélioration des pratiques professionnelles (APP).

©Prescrire 1er novembre 2014

"De l'amélioration de sa pratique à l'amélioration des soins" Rev Prescrire 2014 ; 34 (373) : p. IV de La Lettre aux Abonnés (pdf, accès libre)

Note :
a- DPC = développement professionnel continu. C'est la dénomination officielle, en 2014, de la formation permanente des professionnels de santé en France.

Lire le texte complet
Pdf, accès libre

Pour en savoir plus :

Médicaments en Questions
Programme Prescrire
d'Amélioration des pratiques
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Question de Pratiques.
Programme Prescrire
d'Amélioration des pratiques
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