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Troubles du sommeil : éviter tant que possible les médicaments

Des mesures non médicamenteuses sont à proposer en première intention en cas de plainte de mauvais sommeil.

Dans son numéro de février, la revue Prescrire rappelle que les perturbations du sommeil ont parfois des causes non médicales (bruit, froid, rythme de travail, etc.) qui peuvent être atténuées par une intervention sur la cause, si possible. Lorsqu’un évènement récent fait apparaître des troubles du sommeil, certains traitements de phytothérapie peuvent être un recours (notamment les tisanes de valériane).
En cas de troubles du sommeil durables, des conseils d’hygiène du sommeil sont utiles (pas d’excitant avant de se coucher, ne pas lire ni regarder la télévision au lit, etc.). Des traitements placebo ou peu actifs ont parfois aussi un effet suffisant.
En l’absence d’amélioration, un recours à une thérapie comportementale, voire à une psychothérapie, peuvent s’envisager. Lorsqu’une aide médicamenteuse paraît incontournable, les médicaments sédatifs sont à utiliser avec parcimonie, en particulier chez les personnes âgées, en raison du risque d’effets indésirables, notamment de chutes.
Les benzodiazépines de durée d’action courte ou intermédiaire, à la posologie minimale et sur une courte durée, sont le traitement le mieux évalué. Mais il faut tenir compte du risque de dépendance et de troubles de la mémoire, ainsi que des difficultés du sevrage.
Les mesures non médicamenteuses sont à privilégier particulièrement chez les femmes enceintes. Si un médicament est incontournable, la doxylamine (Donormine° ou autre) est à privilégier, mais à éviter en fin de grossesse. Les benzodiazépines sont à éviter en fin de grossesse, mais aussi en début, en raison d’un risque possible de malformations du fœtus.

©Prescrire 1er février 2008

"Plaintes de mauvais sommeil" Rev Prescrire 2008 ; 28 (292) : 111-118. Télécharger (pdf, 176 Ko).