Les patients atteints de la maladie de Parkinson ont fréquemment des troubles du sommeil : insomnie et somnolence pendant la journée, etc. Qui plus est, plusieurs études présentées dans le numéro de décembre de la revue Prescrire ont montré que les médicaments antiparkinsoniens entraînent un risque d'accès soudains de sommeil (sans signe d'alerte) et d'endormissements irrésistibles. Ces endormissements peuvent surgir dans la journée, alors que le patient est en pleine activité : lors d'un repas, d'une discussion téléphonique, ou au volant (plusieurs cas d'accidents de la route ont été rapportés).
L'ensemble des médicaments antiparkinsoniens de la famille des dopaminergiques ont été incriminés dans ce risque : bromocriptine, cabergoline, lisuride, pergolide, pramiprexole, ropirinole.
Le risque d'accès soudains de sommeil paraît augmenter avec la dose des médicaments, la durée d'évolution de la maladie, et l'existence de somnolences dans la journée.
Ce risque existe potentiellement pour chaque patient. Il doit être réévalué régulièrement par les médecins, éventuellement avec l'aide de l'entourage du malade, parfois mieux placé que le malade lui-même pour témoigner des accès soudains de sommeil.
©Prescrire 1er décembre 2004
"Accès soudains de sommeil et antiparkinsoniens" Rev Prescrire 2004 ; 24 (256) : 834-835. Télécharger (pdf, 233 Ko).