Chez les personnes âgées, les chutes sont à l'origine de fractures, d'hospitalisations et de pertes d’autonomie. En France, en 2014, environ 90 % des 76 100 hospitalisations pour fracture de l'extrémité supérieure du fémur chez les personnes âgées de 65 ans ou plus sont survenues suite à une chute, 3 fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes. En 2013, près de 10 000 personnes de plus de 65 ans sont mortes suite à une chute accidentelle. Les chutes résultent souvent de plusieurs facteurs, dont la prise de certains médicaments : psychotropes, hypotenseurs, antiépileptiques, antalgiques opioïdes, médicaments de la maladie d'Alzheimer, insulines, antihistaminiques, médicaments du système cardiovasculaire et médicaments hypoglycémiants.
Certaines actions ont fait la preuve de leur efficacité pour limiter les chutes chez les personnes âgées : programmes d'exercices physiques, aménagement de l'habitat par des mesures simples (éclairage adapté, pose de barres d'appui, fixation des tapis, etc.), correction de certains troubles de la vision (opération de la cataracte) ou de troubles du rythme cardiaque (pose d'un pacemaker), réexamen régulier et méthodique de l'intérêt de chaque médicament de l'ordonnance susceptible de favoriser les chutes.
Selon une synthèse d'études conduite par le réseau Cochrane en 2012, des programmes de prévention multiples, réduisent le risque de chutes de 24 % à domicile. Ils associent de l'exercice physique à d'autres mesures de prévention ciblées sur les facteurs de risque propres à chaque personne, par exemple, modifications des médicaments, correction d'une hypotension orthostatique, correction des troubles visuels, aménagement du domicile.
©Prescrire 1er septembre 2018
"Chutes des personnes âgées à domicile : souvent évitables" Rev Prescrire 2018 ; 38 (419) : 702-703. (pdf, réservé aux abonnés)
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