La large consommation du paracétamol depuis des décennies, ainsi que des études sur les animaux, ont permis de considérer le paracétamol comme le médicament antalgique et antipyrétique de premier choix en particulier pour les femmes enceintes.
Certaines études récentes ont cependant semblé montrer un lien entre l'exposition in utero au paracétamol et un risque accru de cryptorchidie (testicules non descendus dans les bourses) ainsi qu'une augmentation de la fréquence de l'asthme durant la petite enfance.
Mais leurs résultats ne sont pas très fiables, et la synthèse des différentes études disponibles est rassurante. Elle confirme que les études animales et les données concernant l’exposition au paracétamol pendant la grossesse sont globalement rassurantes quant à l’absence de risque malformatif chez l'enfant.
Par ailleurs, la synthèse des résultats des études publiées sur le risque d’asthme chez les enfants exposés au paracétamol in utero, ou au cours de leur première année de vie, ne confirme pas ce risque évoqué par certaines études fragiles.
En somme chez les femmes enceintes, en cas de fièvre ou de douleurs, le paracétamol reste le médicament courant ayant la meilleure balance bénéfices-risques, contrairement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les AINS sont à bannir dès le début de la grossesse en raison de risques graves de malformation chez l'enfant à naître.
©Prescrire 1er mars 2012
"Paracétamol pendant la grossesse : sans danger particulier pour l'enfant" Rev Prescrire 2012 ; 32 (341) : 199-203. (pdf, réservé aux abonnés)