Les vaccins papillomavirus 6,11,16,18 (Gardasil°) et 16,18 (Cervarix°) sont des vaccins dont on attend une prévention des cancers du col de l’utérus dus aux papillomavirus, sans encore de preuve d’efficacité à grande échelle. Ils sont autorisés pour vacciner les femmes dès l’âge de 9 ans.
Il s'agit de vaccins non vivants. Par prudence, l’emploi de ces vaccins est à cependant éviter chez les femmes enceintes. Mais il arrive que des femmes soient exposées peu de temps avant une grossesse ou pendant une grossesse méconnue.
Les données chez les rates ne montrent pas de risque malformatif des deux vaccins papillomavirus.
Pour le vaccin papillomavirus 6,11,16,18, les essais cliniques et le "Registre des grossesses pour Gardasil°" n’ont pas montré de différence dans le nombre de malformations entre les enfants nés vivants exposés au vaccin papillomavirus (plus de 1 200 enfants suivis), et les enfants nés vivants non exposés. Pour le vaccin papillomavirus 16,18, les données, peu nombreuses, montrent un taux de malformations similaire à celui du groupe non vacciné.
Au total, ces données ne sont pas préoccupantes.
Par ailleurs, au vu des données mondiales disponibles fin 2011, les effets indésirables chez les femmes des vaccins papillomavirus sont rares.
©Prescrire 1er mars 2012
"Vaccin papillomavirus et grossesse : la situation début 2012" Rev Prescrire 2012 ; 32 (341) : 192-195. (pdf, réservé aux abonnés)