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Soins et médicaments à l’hôpital : des effets indésirables mortels fréquents et souvent évitables

Aux États-Unis, une étude a montré la grande fréquence et la gravité des effets indésirables des soins à l’hôpital, notamment médicamenteux. Près de la moitié d’entre eux seraient évitables.

Une étude portant sur la fréquence et la gravité des effets indésirables des soins à l’hôpital, en particulier des médicaments, a été réalisée à partir de données de l’assurance maladie Medicare qui couvre notamment les personnes âgées aux États-Unis d'Amérique.

Cette étude qui portait sur 780 patients a mis en évidence qu’un patient sur 7 a souffert d’un effet indésirable grave, c’est-à-dire ayant entraîné une prolongation d’hospitalisation, des séquelles, un risque vital ou le décès.

Les principales causes ont été des effets indésirables médicamenteux (31 %, avec en premier des hémorragies sous anticoagulant), des effets indésirables liés aux soins (28 %), des interventions chirurgicales ou autres procédures (26 %), et des infections (15 %).

1,5 % des patients hospitalisés sont morts des suites d’un effet indésirable. Près de la moitié de ces effets indésirables graves ont été considérés comme évitables.

Extrapolée à l'ensemble du pays, la mortalité a été estimée à 15 000 décès par mois.

En France, on dispose de peu de données, mais elles sont cohérentes avec les résultats de cette étude étatsunienne. On peut considérer par extrapolation que, très approximativement, environ 20 000 patients âgés ou invalides décèderaient d’effets indésirables des médicaments chaque année en France à l’hôpital.

Face à de tels chiffres, on ne peut que souhaiter que davantage d’études soient menées en France et que tout soit fait afin de prévenir les effets indésirables graves évitables.

©Prescrire 1er avril 2011

"Effets indésirables mortels des soins hospitaliers" Rev Prescrire 2011 ; 31 (330) : 269. (pdf, réservé aux abonnés)

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