Lors de leur formation initiale, les soignants acquièrent des connaissances qui doivent être mises à jour tout au long de leur exercice. Bien formés, en toute indépendance, les soignants peuvent informer et conseiller au mieux les patients et prendre avec eux les meilleures décisions de prise en charge.
En 2010, Prescrire a ainsi permis à ses lecteurs soignants de faire évoluer leurs connaissances sur la prise en charge de maladies courantes.
Par exemple, chez les patients traités par antivitamine K pour "fluidifier" leur sang, les stratégies d’automesure de l’INR (un indice d’efficacité du traitement) incluant la formation des patients et l’auto-ajustement des doses semblent diminuer la mortalité et l’incidence des accidents thromboemboliques par rapport à un suivi usuel en laboratoire d’analyses. C’est en motivant les patients à effectuer leur surveillance, par automesure ou au laboratoire d’analyse au moins toutes les 2 semaines, et en leur apprenant à ajuster leur traitement sans attendre, que le traitement anticoagulant aura l’efficacité optimale.
L’amélioration permanente des pratiques des soignants doit être en permanence actualisée en intégrant les nouveautés quand elles sont utiles, les modifications de prises en charge, etc. Mais parfois, les nouveautés n’apportent pas grand-chose et il vaut mieux en rester aux connaissances fondées. Par exemple, dans l’évaluation du risque coronarien, plutôt que de se fier à certains dosages "à la mode", mieux vaut en rester aux facteurs de risques habituels : sexe, âge, pression artérielle, tabac, cholestérol, diabète, troubles de la coagulation ou certains antécédents familiaux, pour évaluer le risque coronarien.
©Prescrire 1er janvier 2011
"Enrichir et mettre à jour sa panoplie pour mieux soigner. Le tri 2010" Rev Prescrire 2011 ; 31 (327) : 26-59. (pdf, réservé aux abonnés)
