prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2008 > Troubles du goût : origine médicamenteuse possible

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2008 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180 | 210 | 240

Troubles du goût : origine médicamenteuse possible

De nombreux médicaments sont à l’origine de troubles du goût, qui peuvent entraîner une anorexie et une altération de l’état général.

Dans son numéro de mars, la revue Prescrire précise que les troubles du goût, dont la physiologie est complexe, peuvent être quantitatifs (incapacité à distinguer un goût) ou qualitatifs (distorsion du goût). Ces troubles, difficiles à apprécier, sont parfois à l’origine d’une perte complète de l’appétit et d’une altération de l’état général.
Les causes possibles de perte du goût sont nombreuses : infections respiratoires hautes, affections buccales, perturbations métaboliques, pathologies rénales, cancers, affections du système nerveux central, etc. De nombreux médicaments, appartenant à des classes médicamenteuses diverses, peuvent aussi être responsables de troubles du goût : traitement cardiaque, endocrinien, anti-infectieux, etc. Pour certains médicaments, cet effet indésirable est bien établi (inhibiteurs de l’enzyme de conversion, terbinafine, D-pénicillamine, antithyroïdiens de synthèse, etc.). Pour d’autres, les observations de troubles du goût sont plus rares (clopidogrel, azithromycine, etc.).
Devant un patient, et notamment une personne âgée, qui se plaint de troubles du goût, ou qui ne mange plus, le rôle d’un médicament est à évoquer et permet parfois de résoudre le problème, en évitant des examens complémentaires inutiles.
Dans la majorité des cas, l’arrêt du médicament permet un retour à la normale, mais parfois les troubles du goût persistent.

©Prescrire 1er mars 2008

"Troubles du goût d'origine médicamenteuse" Rev Prescrire 2008 ; 28 (293) : 191-194. Télécharger (pdf, 125 Ko).