Les pneumopathies interstitielles regroupent des maladies touchant le tissu pulmonaire. Souvent d'installation insidieuse, les symptômes sont très variables, la radiographie est peu spécifique et l'évolution est parfois mortelle. Le plus souvent la cause est indéterminée. Parmi les causes multiples possibles, des médicaments sont parfois à incriminer.
Dans son numéro de juillet, la revue Prescrire précise que de nombreux médicaments sont impliqués et notamment l'amiodarone, le méthotrexate, les médicaments anticancéreux, l'huile de paraffine, etc.
Cet effet indésirable est relativement fréquent avec certains médicaments. Ainsi l'incidence des pneumopathies aiguës sévères sous nitrofurantoïne (Furadantine° ou autre) a été estimée à 1 patient pour environ 5 000 prescriptions, et celle des pneumopathies chroniques, motivant une hospitalisation, à 1 patient sur environ 750 patients exposés à plusieurs semaines ou mois de traitement par nitrofurantoïne.
Les pneumopathies interstitielles médicamenteuses ne sont pas très rares et elles sont parfois graves. La revue Prescrire souligne que l'identification rapide des pneumopathies interstitielles dues à des médicaments permet en général d'arrêter assez tôt le traitement, avant que ne s'installe une insuffisance respiratoire irréversible.
©Prescrire 1er juillet 2007
"Les pneumopathies interstitielles dues à des médicaments" Rev Prescrire 2007 ; 27 (285) : 510-513. Télécharger (pdf, 110 Ko).
