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Programmes industriels d'"aide à l'observance" : ne pas les cautionner

Les firmes proposent de plus en plus de programmes "d'aide à l'observance" de leurs médicaments. Ces programmes devraient être interdits.

Soignants et associations de malades se mobilisent depuis longtemps pour aider au choix des traitements les plus appropriés, et accompagner les patients dans le suivi régulier de ces traitements, quand nécessaire.
Les programmes dits d'"aide à l'observance" mis en place aujourd'hui par certaines firmes pharmaceutiques pour "aider" les patients à poursuivre des traitements difficiles à prendre et coûteux, répondent souvent plus au besoin des firmes de conserver des clients qu'aux besoins des patients, comme le montre la revue Prescrire dans son numéro de janvier.
Par exemple, une firme a mis en place un tel programme pour un médicament indiqué chez les femmes ménopausées atteintes d'ostéoporose avérée. Or il existe dans cette indication un médicament mieux évalué, qui a une efficacité démontrée en prévention de certaines fractures, qui est plus facile à prendre, et qui est 10 fois moins cher… À qui profite vraiment le programme d'"aide à l'observance" dans ce cas ?
Les firmes pharmaceutiques sont les plus mal placées pour accompagner les patients dans leur traitement. Leurs programmes d'"aide à l'observance" ne devraient pas être cautionnés par une réglementation, mais tout simplement interdits, comme le voudrait la législation sur la publicité pharmaceutique grand public.
Pour en savoir plus sur ces programmes et sur la campagne du Collectif Europe et Médicament contre leur légalisation, voir le site www.prescrire.org

©Prescrire 1er janvier 2007

LIBRE "Programmes industriels d'"aide à l'observance" : non merci !" Rev Prescrire 2007 ; 27 (279) : 61-62. Télécharger (pdf, 93 Ko).