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Des universités en faveur d'une meilleure évaluation des chercheurs

De plus en plus d'universités évaluent leurs chercheurs non plus sur leur nombre de publications, mais sur des critères plus qualitatifs, prenant en compte notamment leur qualité d'enseignant ou leur capacité à travailler en groupe.

Plusieurs démarches ont visé depuis les années 2010 à ne plus baser les nominations et promotions de chercheurs sur des indicateurs quantitatifs de publications tels que leur nombre et leur "facteur d'impact", principal indicateur de réputation des revues scientifiques.

La déclaration de San Francisco (alias DORA) (2012) notamment va dans ce sens. Mi-2022, près de 22 000 organisations ou personnes ont souscrit à la DORA dans le monde. C'est le cas, en France, de 70 institutions, dont des universités.

L'université de Gand, en Belgique, a décidé, pour évaluer les enseignants, de prendre en compte des éléments qualitatifs tels que la façon d'encadrer les enseignants-chercheurs.
Aux Pays-Bas, l'université d'Utrecht a annoncé l'abandon du facteur d'impact début 2022. Selon le responsable du projet, cet indicateur quantitatif « ne reflète pas vraiment la qualité d'un chercheur ou d'un enseignant », et ce critère, comme celui du h-index, « sont devenus un modèle malade qui outrepasse ce qui est vraiment pertinent pour la science et son avancée ». Cette université préfère prendre en compte la capacité des chercheurs à travailler en groupe et à promouvoir la "science ouverte" (open science), qui vise notamment à publier les travaux en libre accès et à partager les données.

En Suisse, le Fonds national de la recherche scientifique cherche aussi à mettre en œuvre les principes de la DORA. Depuis 2020, les chercheurs en biologie et en médecine doivent décrire dans leur CV seulement leurs quatre meilleures contributions à la science, sous forme de publications ou de brevets notamment, « pour éviter ces longues listes de publications » et « encourager les évaluateurs à les lire et à les évaluer, plutôt que de se fier à des données bibliométriques ».

Autant d'initiatives encourageantes.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er novembre 2022

• Texte complet : 

"Des universités mettent le facteur d'impact sur la sellette" Rev Prescrire 2022 ; 42 (469) : 867. Réservé aux abonnés.

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Voir aussi :

"Évaluation de la recherche
à Gand : la qualité plutôt
que la quantité"
Rev Prescrire 2019 ;
39 (430) : 627.
Pdf, réservé aux abonnés


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