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Réalité virtuelle et augmentée : des risques pour la santé

De potentiels effets néfastes sur la santé sont rapportés : cybercinétose (proche des maux des transports), altération de l'habileté manuelle ou de la capacité à orienter son corps, effets délétères liés à la lumière bleue ou, dans les visiocasques de réalité virtuelle, à la variation de l'intensité de la lumière.

Les techniques de réalité virtuelle et de réalité augmentée permettent d'obtenir une immersion et une interaction dans un monde virtuel, et/ou l'intégration d'éléments virtuels dans le monde réel. Elles sont de plus en plus utilisées, du divertissement à la santé.

En 2021, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a fait le point sur ses potentiels effets néfastes sur la santé. Sont rapportés : une cybercinétose (cinétose proche des maux des transports), une altération de l'habilité manuelle ou de la capacité à orienter son corps, des effets délétères liés à la lumière bleue ou, dans les visiocasques de réalité virtuelle, à la variation de l'intensité de la lumière.

L'Anses recommande de mieux informer et protéger les utilisateurs et notamment les populations à risque accru. Parmi celles-ci, l'Anses cite les personnes atteintes d'affections préexistantes avec un impact sur le fonctionnement du système nerveux autonome (affections cardiaques, diabète avec neuropathie, hypertension artérielle non contrôlée). Sont aussi à risque accru les personnes plus sensibles à la cybercinétose : femmes enceintes, personnes sensibles au mal des transports, ayant des troubles vestibulaires, de la statique posturale ou de l'équilibre (notamment troubles ostéoarticulaires importants, maladie de Parkinson, personnes âgées), des troubles oculomoteurs ou des maladies oculaires, personnes sujettes aux migraines ou à des crises d'anxiété. Les populations plus sensibles aux rayonnements lumineux (enfants et jeunes adultes, personnes souffrant de troubles du sommeil ou d'épilepsie photosensible) sont aussi à risque accru. L'Anses recommande, pour ces populations sensibles, de limiter l'exposition, et, pour tous les utilisateurs, de prendre un temps de repos après chaque exposition et d'arrêter immédiatement celle-ci en cas de symptômes, sauf en cas d'utilisation accompagnée pour des soins ou dans le travail.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 15 octobre 2022

• Texte complet : 

"Réalité virtuelle et réalité augmentée : effets néfastes pour la santé" Rev Prescrire 2022 ; 42 (468) : 779-783. Réservé aux abonnés.

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