La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) française retient comme définition d'une dérive sectaire la mise en œuvre de « pressions ou de techniques ayant pour but ou pour effet de créer, de maintenir ou d'exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique ou physique, à l'origine de dommages pour cette personne ou pour la société ».
En 2020, la Miviludes a enregistré environ 3 000 saisines, dont 38 % relevant de la santé. Jeûnes extrêmes, crudivorisme, néochamanisme, traitements psychothérapeutiques dévoyés ou pratiques de développement personnel problématiques : les sources potentielles de dérives sectaires sont nombreuses.
En 2020, le nombre de mineurs concernés par ces risques a plus que doublé par rapport aux années précédentes. Ils sont le plus souvent victimes des pratiques et croyances adoptées par leurs parents.
Des mouvements à risque de dérives sectaires ont saisi l'opportunité de la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19 pour accroître leur visibilité et leur audience sur internet et les réseaux sociaux, et ainsi toucher des personnes fragilisées par le contexte.
Le site internet de la Miviludes (derives-sectes.gouv.fr) fournit des informations pour reconnaître et se protéger des dérives sectaires.
Elle recommande aussi de contacter les associations suivantes pour obtenir une aide ou une orientation :
- l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu : www.unadfi.com ;
- le Centre contre les manipulations mentales : www.ccmm.asso.fr ;
- l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation : www.france-victimes.fr ;
- le Centre national d'accompagnement familial face à l'emprise sectaire : www.caffes.fr ;
- Psychothérapie vigilance : www.psyvig.com
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er août 2022
• Texte complet :
"Santé et bien-être : domaines à risque de dérives sectaires" Rev Prescrire 2022 ; 42 (466) : 623-627. Réservé aux abonnés.