Une prévention médicamenteuse de la transmission du virus de l'immunodéficience humaine (HIV), alias prophylaxie pré-exposition (PrEP), est proposée aux personnes qui souhaitent réduire le risque d'être infectées par ce virus au cours de pratiques sexuelles à risque, ou d'échanges de seringues lors d'usage de drogues. En 2017, l'évaluation initiale de l'association emtricitabine + ténofovir (Truvada° ou autre) en faisait une option utile dans cette situation.
En 2019, un organisme public étatsunien d'évaluation des stratégies de prévention a publié une synthèse d'essais cliniques de la PrEP. Douze essais randomisés, dont 11 versus placebo, ont évalué l'efficacité du ténofovir, ou de l'association emtricitabine + ténofovir, chez 18 244 adultes au total, avec une durée de suivi ayant varié de 4 mois à 4 ans. Dans les essais où l'observance a été estimée d'au moins 70 % des prises, le risque d'infection par le HIV a été nettement diminué, avec des indésirables en général acceptables. Un de ces essais probants a été mené notamment en France avec l'association emtricitabine + ténofovir.
Début 2021, chez des patients à haut risque d'infection par le virus HIV en raison de pratiques sexuelles à risque ou de partage de matériel d'injection de drogues, l'évaluation confirme l'efficacité de la PrEP. Quand ce type de prévention est choisi, il est utile de porter une attention particulière à l'observance, que le choix soit une prise continue ou discontinue, et au suivi de la fonction rénale.
Un dépistage régulier des infections sexuellement transmissibles, y compris d'une infection par le HIV, et une vaccination contre l'hépatite B sont d'autres éléments de prévention chez ces personnes qui ne parviennent pas à réduire leurs prises de risque.
©Prescrire 1er février 2021
• Texte complet :
"Prophylaxie pré-exposition au HIV (PrEP). Utile pour certains patients à haut risque" Rev Prescrire 2021 ; 41 (448) : 130-131. Réservé aux abonnés.