Les parodontopathies (alias maladies parodontales) regroupent les gingivites, atteintes réversibles limitées aux gencives, et les parodontites, atteintes irréversibles du parodonte (organe de soutien de la dent) qui font suite à une gingivite chez la plupart des patients. Les gingivites touchent environ un enfant sur deux, presque tous les adolescents et environ un adulte sur deux. En l'absence de traitement, une parodontite expose à la destruction du parodonte et à la chute des dents.
Les gingivites et les parodontites sont des infections liées avant tout à la plaque dentaire et au tartre. Elles surviennent d'autant plus souvent que le brossage des dents est insuffisant. Elles sont fréquentes notamment chez les patients diabétiques ou qui consomment du tabac.
La prévention des parodontopathies repose sur l'élimination de la plaque dentaire par un brossage quotidien des dents, deux fois par jour au moins, complété par un nettoyage des espaces interdentaires (par fil dentaire, brossettes ou bâtonnets interdentaires).
Quand la plaque dentaire est calcifiée, son élimination mécanique, alias détartrage, par un chirurgien-dentiste semble avoir une efficacité préventive sur les parodontopathies. Le détartrage concerne la surface de la dent au-dessus et en dessous de la gencive. La motivation des patients et l'initiation à l'hygiène buccodentaire et aux techniques de brossage complètent la consultation auprès du chirurgien-dentiste.
L'utilisation prolongée de solutions antiseptiques pour bains de bouche modifie la flore microbienne buccale, ce qui expose au développement d'infections bactériennes ou de mycoses.
De nombreuses substances, présentes dans des bains de bouche ou dans des dentifrices, proposées pour limiter la formation de la plaque dentaire, en complément d'un brossage régulier, n'ont pas d'efficacité établie dans la prévention des parodontopathies.
©Prescrire 1er juillet 2018
"Parodontopathies : prévention" Rev Prescrire 2018 ; 38 (417) : 527-531. (pdf, réservé aux abonnés)
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