De la recherche médicale à la pharmacovigilance, en passant par l'information sur les médicaments, patients et soignants sont sous l'influence des firmes pharmaceutiques, et trop peu protégés par les autorités de santé, elles aussi influencées par ces firmes.
Ainsi de nombreux exemples montrent que le système d'autorisation de mise sur le marché des médicaments n'apporte pas de garanties suffisantes en termes de qualité et de sécurité : médicaments insuffisamment évalués avant commercialisation ou autorisés malgré une balance bénéfices-risques incertaine voire défavorable ; médicaments à balance bénéfices-risques défavorable trop longtemps maintenus sur le marché, etc.
En pratique les firmes ont un rôle trop important dans la fourniture de données d'évaluation des médicaments et de recueil de leurs effets indésirables. Des essais cliniques et une pharmacovigilance indépendants rendraient l'évaluation des médicaments plus transparente et plus crédible, sans risque de manipulations ni de dissimulations de données par les firmes.
Les influences des firmes sur le public et les soignants sont massives. La publicité directe auprès des patients doit rester interdite. Les soignants doivent s'opposer aux influences des firmes sur leurs formations initiale et continue. Les patients doivent résister aux offres d'"aide" à leurs associations par les firmes. Etc.
Partout, il s'agit de retenir que « qui paie décide ».
© Prescrire 1er août 2010