La prise en compte par les soignants des besoins spécifiques des patients permet une meilleure prise en charge, notamment en cas de difficultés particulières.
Ainsi par exemple, environ 3 millions de personnes sont illettrées en France, c'est-à-dire qu'elles ont été scolarisées mais qu'elles maîtrisent peu la lecture et l'écriture : l'adaptation par les soignants de leur communication, et leur vérification de la compréhension d'informations écrites, peut améliorer la qualité des soins de ces patients.
En prison, l'action du médecin est limitée par les conditions de détention et les règles de l’administration pénitentiaire : ralentissement de l'accès aux soins, limitation de l'activité des intervenants et de la prise en charge du patient, absence de confidentialité, risque accru de manipulation du soignant, etc.
L'accès aux soins des gens du voyage est entravé par la peur réciproque patients-professionnels, par la pression du groupe sur les soignants, le sentiment de ne pas comprendre et ne pas être compris. La disponibilité et la capacité de s'expliquer du soignant sont ici essentielles.
Vivant souvent dans des conditions préjudiciables à leur santé, les personnes sans papiers rencontrent souvent des difficultés administratives et financières, avec la peur d'être dénoncées, mal accueillies ou repoussées. Les soignants peuvent les aider beaucoup dans le respect de leurs droits et de leur humanité.
L'accès aux soins des toxicomanes est limité en raison de refus de soins de certains soignants et de discriminations de la part d'institutions. Etc.
© Prescrire 1er août 2010