Les obstacles à l’accès à des soins de qualité pour tous sont nombreux et variés, et les inégalités de santé ont tendance à s’aggraver en France et dans le monde.
L'amélioration de la santé passe par une réduction des inégalités socioéconomiques. Certains groupes ont des besoins particuliers (illettrés, prisonniers, gens du voyage, personnes sans papier, etc.) dont la non-prise en compte nuit à la qualité des soins.
Accéder aux soins dépend aussi de la démographie des soignants et de leur répartition sur le territoire, ainsi que de l'organisation des soins et des choix collectifs, par exemple en termes de prise en charge financière des soins.
Pour les soignants, favoriser l'accès aux soins des patients, c'est faire des choix individuels très concrets, comme aménager les lieux de soins ou communiquer au mieux, et des choix collectifs, comme travailler en équipe pluridisciplinaire.
Mais à quoi bon lever les obstacles à l'accès aux soins, si les soins ne sont pas de bonne qualité ? Avec des autorisations de mise sur le marché trop laxistes et une pharmacovigilance trop passive, le "marché" du médicament n’est pas assez au service des patients et trop soumis aux influences des firmes. Les politiques de santé sont à courte vue, et certaines dépenses de "santé" sont inutiles, voire nuisibles. Professionnels de santé et patients sont confrontés à une pléthore d’informations de santé d’intérêt très inégal. Il est indispensable de trier et de savoir dire non aux influences des firmes. Pour des soins de qualité, il est important aussi de travailler ensemble, en progressant à partir de ses erreurs, et en plaçant la maladie au centre des préoccupations des soignants et des patients.
© Prescrire 1er août 2010