Face à un arrêt cardiorespiratoire, il est nécessaire d’appeler une unité mobile de réanimation, puis si possible de pratique les gestes de survie : libération des voies aériennes, ventilation artificielle par bouche-à-bouche ou bouche-à-nez, massage cardiaque externe.
Dans son numéro de juin, Prescrire a réalisé une synthèse de l’évaluation disponible sur le délai au-delà duquel la réanimation d’une victime d’arrêt cardiorespiratoire inopiné en dehors de l'hôpital est inutile.
La prise en charge des victimes d’arrêt cardiorespiratoire vise une survie sans séquelle neurologique (due à l’interruption trop longue de l’irrigation cérébrale). Les médecins doivent apprécier au mieux les chances de survie pour entamer ou poursuivre une réanimation sans obstination déraisonnable.
Les chances de survie sans séquelle neurologique semblent nulles quand le délai d’arrivée des secours dépasse 8 minutes et qu’un tracé plat à l’électrocardiogramme est constaté à l’arrivée des secours spécialisés. Sans reprise d’une activité circulatoire spontanée après 30 minutes de réanimation médicalisée, les chances de survie sont considérées comme quasi nulles. Cependant, la réanimation médicalisée est parfois poursuivie plus de 30 minutes dans certaines circonstances exceptionnelles (hypothermie, intoxication médicamenteuse, etc.) ou pour rassurer l'entourage sur le fait que tout a été tenté.
©Prescrire 15 juin 2010
"Arrêt cardiorespiratoire hors hôpital : savoir cesser la réanimation" Rev Prescrire 2010 ; 30 (320) : 444-446. (pdf, réservé aux abonnés)