Dans son numéro de décembre, la revue Prescrire rappelle que le paludisme peut être mortel et, que, bien que divers médicaments soient efficaces, le développement de résistance du parasite aux traitements et les effets indésirables des médicaments limitent les choix. Quand le diagnostic est confirmé, la quinine, la méfloquine (Lariam°) ou encore l’association atovaquone + proguanil (Malarone°) sont des options pour la personne qui voyage en zone de paludisme.
Les dérivés de l’artémisinine ont une efficacité souvent rapide, sans qu’on connaisse encore de souche résistante, mais les recrudescences sont fréquentes, d’où leur utilisation en association avec d’autres antipaludiques d’action différente et plus prolongée. En France, l’association antipaludique artéméther + luméfantrine (Riamet°) est actuellement la seule association disponible à base de dérivé de l’artémisinine par voie orale. Efficace sur des souches de parasites résistantes à la quinine et d’emploi facile, cette association présente des effets indésirables proches de ceux d’autres antipaludiques, notamment cardiaques et neurologiques, rarement sévères. Chez les voyageurs, elle est une alternative à l’association atovaquone + proguanil, surtout si le paludisme a été contracté dans une zone de multirésistance.
La quinine reste le premier choix pour les femmes enceintes.
Pour les personnes vivant dans les zones de paludisme, surtout en cas de multirésistance, les associations à base de dérivés de l'artémisinine sont aujourd'hui le traitement de référence.
©Prescrire 1er décembre 2007
"Dérivés de l'artémisinine et paludisme" Rev Prescrire 2007 ; 27 (290) : 913-920. Télécharger (pdf, 180 Ko).