Dans son numéro de mars, la revue Prescrire publie ses comptes, comme elle le fait chaque année depuis 1992. La revue Prescrire estime devoir cette transparence financière à ses abonnés, qui sont sa seule source de revenus.
La revue Prescrire est, de par le monde, une des rares revues de formation professionnelle du domaine de la santé à pouvoir afficher une indépendance totale vis-à-vis des firmes pharmaceutiques, et plus généralement de santé, ainsi que des financeurs publics. Il s'agit là d'un choix délibéré, non de principe, mais pragmatique.
La revue Prescrire est née, à la fin des années 1970, d'un constat : parvenir à l'objectivité requise par un exercice professionnel de qualité exige de ne pas dépendre financièrement des firmes. Le choix s'est alors porté sur l'obtention d'une subvention ministérielle, susceptible de soutenir une aventure utile en matière de santé publique.
Cette subvention a permis à la revue Prescrire de naître et de se développer durant 12 ans. Mais, au cours de ces années, des attitudes de chantage au versement de la subvention ont conduit l'équipe Prescrire à constater que même une équipe solide et déterminée est toujours dépendante, au bout du compte, de celui qui paie.
À la fin des années 1980, l'équipe Prescrire a donc décidé de choisir l'indépendance maximale, c'est-à-dire la dépendance vis-à-vis des seuls professionnels de santé. C'est chose faite depuis 1993. Et désormais les lecteurs de la revue Prescrire sont seuls maîtres de l'avenir de leur outil de formation.
©Prescrire 1er mars 2006
LIBRE "Les finances de l'Association Mieux Prescrire" Rev Prescrire 2006 ; 26 (270) : 164-165. Télécharger (pdf, 98 Ko).