prescrire.org > Tous les articles en Une > Les articles en Une depuis 2002 : 2006 > Contraception orale par progestatif : attention aux oublis

Article en Une : Archives

Chaque mois, la Rédaction publie des informations en accès libre.

2006 : 1 | 30 | 60 | 90 | 120 | 150 | 180 | 210

Contraception orale par progestatif : attention aux oublis

Chez les femmes pour lesquelles une contraception par progestatif non associé est proposée, les heures strictes de prise, et la prise d'une contraception complémentaire en cas d'oubli supérieur à 3 heures, sont toujours à respecter.

La contraception orale hormonale de référence est un traitement associant estrogène et progestatif. Chez les femmes pour lesquelles un apport d'estrogène est contre-indiqué, un progestatif faiblement dosé peut être proposé. Le lévonorgestrel (Microval°) est le progestatif le mieux évalué.
Le désogestrel (Cerazette°) est un progestatif faiblement dosé dont l'information officielle a été modifiée pour porter de 3 h à 12 h le délai maximal de retard de prise ne nécessitant pas la mise en œuvre d'une contraception complémentaire.
Dans son numéro de février, la revue Prescrire conteste cette modification, car elle repose sur une seule étude clinique insuffisamment convaincante. La revue Prescrire souligne en outre que le désogestrel n'est pas le progestatif de référence, qu'il est moins bien évalué que les autres progestatifs faiblement dosés et qu'il expose à un risque de thrombose plus élevé.
En pratique, l'information principale à diffuser reste que tous les contraceptifs progestatifs faiblement dosés doivent être pris en continu, à heure fixe. Le tout premier comprimé doit être pris dès le premier jour des règles. Tout retard de prise de progestatif faiblement dosé de plus de 3 heures nécessite la mise en place d'un autre moyen de contraception simultané, pendant 7 jours. Lorsqu'un traitement par progestatif faiblement dosé est choisi, le lévonorgestrel reste le meilleur choix.

©Prescrire 1er février 2006

"Désogestrel contraceptif" Rev Prescrire 2006 ; 26 (269) : 105. Télécharger (pdf, 88 Ko).