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Alcoolisation excessive : des interventions brèves peuvent réduire la consommation

Les médecins généralistes sont bien placés pour repérer les personnes ayant une alcoolisation excessive ou à risque, et intervenir pour les amener à diminuer leur consommation d'alcool.

Selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé), une consommation d'alcool est dangereuse lorsqu'elle est régulière (au moins 5 jours par semaine) et au dessus de 3 "verres standard" par jour pour les hommes et 2 "verres standard" par jour pour les femmes ; ou en usage ponctuel, quel que soit le sexe, à partir de 40 g d'alcool pur, soit 4 "verres standard".
Dans son numéro de juin, la revue Prescrire attire l'attention sur l'intérêt de repérer en médecine générale les sujets non dépendants de l'alcool mais pour lesquels une consommation prolongée d'alcool risque d'avoir ultérieurement des conséquences néfastes (usage "à risque") ou qui présentent déjà des dommages induits par l'alcool ("usage nocif").
Plusieurs essais cliniques ont évalué l'utilité d'interventions médicales auprès de ces personnes, par entretiens brefs, généralement uniques, sans prescription de médicaments, avec une information sur les risques liés à l'alcool et le conseil de ramener la consommation d'alcool à des valeurs réputées non dangereuses. Ces essais ont montré une certaine efficacité.
Même s'il peut être parfois délicat d'aborder la question de l'alcool avec des personnes qui ne consultent pas pour ce motif, les médecins généralistes sont les mieux placés pour une pratique systématique de cette stratégie de repérage et d'intervention brève, le cas échéant.

©Prescrire 1er juin 2005

"Alcoolisation excessive : des interventions brèves pour modérer la consommation" Rev Prescrire 2005 ; 25 (262) : 450-457. Télécharger (pdf, 231 Ko).