Le diabète de type 2 évolue naturellement vers une augmentation de l'hyperglycémie. Lorsque l'hyperglycémie n'est plus maîtrisée (quand l'hémoglobine glyquée (HbA1C) dépasse 8 %) par le traitement hypoglycémiant oral seul, l'association avec une injection d'insuline au coucher est à envisager.
Dans son numéro de juin, la revue Prescrire montre que la mise en route du traitement insulinique nécessite des explications et des apprentissages simples, sans hospitalisation. Le traitement, qui associe une injection d'insuline au coucher au traitement antidiabétique oral, est très peu douloureux, et modérément contraignant pour le patient qui réalise lui-même les injections.
Les complications de type hypoglycémique sont rarement sévères et peuvent être prévenues quand le patient connaît les circonstances favorisant leur survenue, leurs symptômes, la manière de les prévenir et de les corriger.
La dose initiale d'insuline, faible, est adaptée ensuite par autosurveillance du taux de sucre dans le sang le matin à jeun. L'utilisation de stylo pour injection facilite l'injection de l'insuline et réduit le nombre de manipulations.
L'adjonction d'insuline n'est ni synonyme de gravité, ni forcément définitive. Après l'avoir essayé, plus de 85 % des patients acceptent de poursuivre le traitement par insuline.
©Prescrire 1er juin 2005
"L'insuline dans le diabète de type 2
Deuxième partie - Modalités pratiques du traitement par insuline dans le diabète de type 2" Rev Prescrire 2005 ; 25 (262) : 443-449. Télécharger (pdf, 226 Ko).