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Douleurs modérées : intérêt limité des opiacés faibles

Associés au paracétamol, les antalgiques opiacées faibles (codéine, dextropropoxyphène, tramadol) augmentent peu l'effet antalgique mais ont des effets indésirables supplémentaires gênants.

Pour traiter les douleurs légères à modérées aiguës ou chroniques, les antalgiques non opiacés constituent le meilleur choix, tout particulièrement le paracétamol. Un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) peut être un recours. Le meilleur choix est alors l'ibuprofène en raison de son moindre risque digestif.
La codéine, le dextropropoxyphène et le tramadol sont des opiacés faibles, souvent associés au paracétamol dans des associations à doses fixes, dans le but d'en renforcer l'effet antalgique. Or, selon la synthèse présentée dans le numéro de juillet-août de la revue Prescrire, l'intérêt de telles associations en matière d'efficacité antalgique s'avère modeste et mal établi.
Dans les douleurs aiguës, l'association paracétamol + codéine ou + tramadol augmente peu l'effet antalgique du paracétamol, au prix d'effets indésirables plus importants (constipation, somnolence, etc.). L'association paracétamol + dextropropoxyphène est moins efficace que l'ibuprofène.
Dans les douleurs chroniques non cancéreuses et non spécifiques, l'association paracétamol + codéine est l'alternative de référence en cas d'échec du paracétamol seul, en informant le patient sur ses effets indésirables.

©Prescrire 1er juillet 2003

"Les antalgiques opiacés faibles" Rev Prescrire 2003 ; 23 (241) : 527-531. Télécharger (pdf, 184 Ko).