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Paroxétine (Deroxat°) : ne pas oublier le risque de syndrome de sevrage

La paroxétine, comme les autres antidépresseurs de la même famille, expose à un risque de syndrome de sevrage en cas d'interruption brutale du traitement.

Parmi les antidépresseurs, les inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine (IRS) sont largement consommés en France. Leur efficacité étant similaire, les firmes concurrentes qui les commercialisent mettent souvent en avant de moindres effets indésirables.
La firme commercialisant la paroxétine (Deroxat°), un antidépresseur IRS, a ainsi été prise en défaut au Royaume-Uni pour avoir minimisé ou nié les risques de syndrome de sevrage. En réalité, la paroxétine apparaît en tête de la liste des médicaments ayant fait l'objet de notifications d'un syndrome de sevrage en Grande-Bretagne… Dans son numéro d'avril, la revue Prescrire précise que c'est également l'antidépresseur IRS le plus souvent mis en cause en France dans des syndromes de sevrage.
Le risque de syndrome de sevrage est un élément important à prendre en compte avant de commencer un traitement antidépresseur. Il justifie d'informer les patients et d'interrompre progressivement le traitement. Une réalité qui contrarie les firmes qui voudraient banaliser les antidépresseurs de la famille du Prozac°.

©Prescrire 1er avril 2003

"Paroxétine et syndrome de sevrage" Rev Prescrire 2003 ; 23 (238) : 267. Télécharger (pdf, 82 Ko).