Plusieurs essais réalisés avec des statines et publiés en 2002 ont conduit la revue Prescrire à faire dans son numéro d'avril un nouveau point sur ces médicaments hypocholestérolémiants.
On savait déjà que prescrire une statine chez les patients coronariens diminue le risque d'infarctus du myocarde, d'accident vasculaire cérébral et de décès, quel que soit l'âge, le sexe et la présence ou non de diabète.
Les résultats de nouveaux essais justifient de proposer aussi une statine, dès lors que le taux de LDL-cholestérol dépasse 2,4 mmol/l, dans les cas suivants : coronariens, après accident vasculaire cérébral ischémique, en cas d'artériopathie des membres inférieurs, diabétiques sans signe de maladie cardiovasculaire mais dont le LDL-cholestérol dépasse 3,4 mmol/l.
Les essais conduisent à privilégier la pravastatine ou la simvastatine, dont l'efficacité et la sécurité d'emploi sont mieux établies que celles des autres statines.
Les statines provoquent parfois des douleurs musculaires, voire une destruction de la fibre musculaire (rhabdomyolyse). La cérivastatine a été retirée pour ce motif. Le risque semble moins important avec les statines commercialisées aujourd'hui. Une douleur ou une faiblesse musculaire doivent cependant attirer l'attention et justifient des examens de laboratoire.
©Prescrire 1er avril 2003
"Statines : du nouveau en prévention secondaire et chez les diabétiques" Rev Prescrire 2003 ; 23 (238) : 287-293. Télécharger (pdf, 176 Ko).