Mal définir les contre-indications à la vaccination risque de conduire à une protection incomplète contre certaines maladies.
Dans son numéro de septembre 2002, la revue Prescrire publie une synthèse de données internationales permettant de définir les situations dans lesquelles la vaccination de l'enfant doit être absolument évitée. Ces situations sont relativement peu fréquentes. Elles concernent les enfants immunodéprimés, surtout en cas de vaccin vivant (vaccins contre rougeole-oreillons-rubéole, BCG) ; les enfants séropositifs atteints par le HIV, qui ne doivent pas être vaccinés par le BCG ; les enfants ayant eu un antécédent de réaction grave (notamment allergique) lors d'une vaccination précédente, ou liée à un composant du vaccin. La vaccination contre la coqueluche fait l'objet de contre-indications spécifiques, essentiellement d'ordre neurologique.
Au-delà de ces principales situations, la plupart des problèmes de santé courants tels qu'une rhinopharyngite, un traitement antibiotique, un antécédent d'asthme ou d'eczéma, ainsi que l'allaitement au sein, ne nécessitent pas forcément le report d'une vaccination.
Les parents doivent être avertis de bien noter tout effet indésirable survenu au décours d'un acte vaccinal. Il est aussi conseillé une surveillance de 15 à 30 minutes après la vaccination d'un enfant, surtout en cas de terrain allergique.
Chez la femme enceinte, la vaccination est rarement urgente. L'insuffisance des connaissances en matière de répercussion sur la maman et le ftus incite à reporter la vaccination.
©Prescrire 1er septembre 2002
"Contre-indications des vaccins chez l'enfant" Rev Prescrire 2002 ; 22 (231) : 602-607. Télécharger (pdf, 322 Ko).