Une poussée hypertensive est une élévation très importante de la pression artérielle, constatée à plusieurs reprises, au repos. La revue Prescrire précise dans son numéro de février que l'urgence est de rechercher et traiter une souffrance viscérale éventuellement responsable de cette hypertension, et non de faire baisser trop brutalement la tension artérielle. Des signes de souffrance viscérale, tels que troubles neurologiques, maux de tête intenses, confusion, difficulté respiratoire, douleur thoracique, trouble de l'état général, doivent être traités en urgence avant de faire baisser la tension.
En l'absence de signes de souffrance viscérale, l'hypertension doit être traitée progressivement si elle est sévère et permanente, afin d'obtenir son contrôle à long terme. Une baisse de la pression artérielle trop rapide ne garantit pas le contrôle à long terme de la tension mais peut créer des complications, notamment neurologiques, graves. La nifédipine (Adalate° et autre) par voie sublinguale ne doit pas être utilisée, et elle n'a d'ailleurs plus l'indication officielle de traitement en urgence des poussées hypertensives. La baisse trop brutale de la tension qu'elle pouvait entraîner a été à l'origine d'accidents neurologiques et cardiovasculaires.
©Prescrire 1er février 2003
"Poussée hypertensive : l'urgence n'est pas de baisser la pression artérielle" Rev Prescrire 2003 ; 23 (236) : 129-130. Télécharger (pdf, 98 Ko).