Le dénosumab est autorisé dans certaines ostéoporoses (Prolia°) et certaines métastases osseuses (Xgeva°).
Comme prévisible selon l'évaluation du dénosumab avant commercialisation, des notifications d'effets indésirables liés à des perturbations immunitaires imputées au dénosumab s'accumulent. Mi-2018, plusieurs milliers de cas ont été recensés dans le monde. Avant puis après sa commercialisation, une augmentation du risque d'infections profondes (cœur, cerveau, os, peau, sang, etc.) a été observée avec le désonumab ainsi qu'une augmentation de cancers. Des hypersensibilités graves, et des atteintes auto-immunes parfois graves voire mortelles, ont été observées.
Ces perturbations immunitaires s'ajoutent à divers effets indésirables connus du dénosumab : douleurs dorsales, douleurs musculaires et osseuses ; hypercholestérolémies, hypocalcémies, ostéonécroses ; troubles osseux et fractures atypiques. Il existe aussi un risque de fractures vertébrales multiples à l'arrêt du médicament.
La balance bénéfices-risques du dénosumab est nettement défavorable dans l'ostéoporose. Mieux vaut ne pas débuter un tel traitement, ce qui évite aussi tout problème lié à son arrêt.
À l'arrêt du dénosumab, des recommandations françaises, peu étayées mi-2018, sont de proposer un diphosphonate pendant 6 mois à 12 mois.
©Prescrire 1er août 2018
"Dénosumab : fractures vertébrales multiples à l'arrêt" Rev Prescrire 2018 ; 38 (418) : 584. (pdf, réservé aux abonnés)
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