Le syndrome des jambes sans repos regroupe un ensemble de symptômes, tels que sensation de brûlures, de reptation, d’engourdissement, principalement localisés dans les membres inférieurs, plus intenses le soir et la nuit. De cause inconnue, son évolution est fluctuante et imprévisible, sans conséquences physiques graves, mais avec parfois des répercussions sur le sommeil.
Actuellement, deux médicaments, la rotigotine (Neupro°) et le pramipexole (Silfrol°), sont autorisés dans l’indication de syndrome de jambes sans repos, malgré une balance bénéfices-risques défavorable.
Dans son numéro de mai, Prescrire s’interroge sur leur maintien sur le marché et conteste la mise sur le marché d’une forme transdermique de rotigotine. Ces trois médicaments ont des effets indésirables parfois graves : nausées, maux de tête, accès de sommeil, sensations vertigineuses, hallucinations, etc. Ils ont au mieux un effet bénéfique minime, mais, en plus de ces effets indésirables, ils aggravent le syndrome de jambes sans repos au fil du temps. La rotigotine entraîne en plus des réactions au site d'application et elle est d'un maniement délicat. De plus, le patch présente des défauts de qualité.Autant éviter ces traitements médicamenteux pour ne pas exposer les patients à des effets indésirables surpassant un éventuel bénéfice, et en rester aux moyens non médicamenteux.
©Prescrire 1er mai 2009
"Rotigotine (Neupro°) et jambes sans repos" Rev Prescrire 2009 ; 29 (307) : 331. Télécharger (pdf, 195 Ko).