En France, depuis le 1er mars 2012, plus d'une vingtaine de médicaments ne sont plus remboursables par la Sécurité sociale. La Commission de transparence a jugé insuffisant leur "service médical rendu". Cette mesure, bienvenue, ne protège pas assez les patients des risques disproportionnés de ces médicaments au vu de leur absence d'efficacité au-delà d'un effet placebo.
La balance bénéfices-risques de la trimétazidine (Vastarel° et autres) est défavorable dans toutes ses utilisations. Elle n’a pas d’efficacité clinique tangible mais elle expose à des effets indésirables parfois graves : destruction des plaquettes sanguines, syndromes parkinsoniens, hépatites, vertiges, etc.
La bêta-alanine (Abufène°), commercialisée dans le traitement des bouffées de chaleur de la ménopause, est sans activité démontrée au-delà du placebo ; elle expose à des troubles sensitifs à type de fourmillements, etc.
La balance bénéfices-risques du ropinirole (Adartrel° et autres) est défavorable dans le syndrome des jambes sans repos, avec des risques de nausée, hypotension, somnolence, hallucinations, jeux pathologiques et hypersexualité, etc.
Les "vasodilatateurs" dérivés de l'ergot de seigle (Hydergine°, Sermion°, etc.) ou du Ginkgo biloba (Ginkogink°, Tanakan°, etc.) exposent à des effets indésirables variés, injustifiés vu leur absence d'efficacité démontrée.
©Prescrire 1er avril 2012
"SMR "insuffisant" : déremboursements bienvenus, mais à quand les retraits du marché ?" Rev Prescrire 2012 ; 32 (342) : 260-261. (pdf, réservé aux abonnés)