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Anti-inflammatoires non stéroïdiens : pas de piroxicam

Lorsqu’un traitement par anti-inflammatoire non stéroïdien est jugé nécessaire, mieux vaut en choisir un dont la balance bénéfices-risques est favorable, tel que l’ibuprofène.

Dans son numéro d’avril, Prescrire revient sur le cas du piroxicam (Feldène° ou autre), après les résultats de l’évaluation par l'Agence européenne du médicament (EMEA) des effets indésirables des différents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), effectuée en 2005 et 2006.
Les risques digestifs et cutanés sont apparus plus marqués avec le piroxicam qu’avec les autres AINS. Cela a conduit à des modifications des informations officielles européennes des médicaments à base de piroxicam (sauf ceux utilisés par voie locale) : restrictions d’indications, élargissement des contre-indications, etc. Ces modifications sont une première étape dans l’intérêt des patients, mais elles ne sont toujours pas intégrées dans les informations officielles françaises et dans le dictionnaire Vidal version 2008.
Prescrire souligne que lorsqu’un traitement par AINS est jugé nécessaire, d’autres médicaments ayant une meilleure balance bénéfices-risques sont disponibles, notamment l’ibuprofène (Brufen° ou autre). Prescrire appelle au retrait pur et simple du marché du piroxicam, pour mettre vraiment les patients à l’abri de ses effets indésirables.

©Prescrire 1er avril 2008

"Piroxicam et restriction d'indications" Rev Prescrire 2008 ; 28 (294) : 257. Télécharger (pdf, 109 Ko).