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Coronaires : indications de l'angioplastie en dehors des cas aigus

Une angioplastie est souvent réalisée chez des patients souffrant d'une maladie des coronaires. Ses indications sont de plus en plus précises.

Le traitement des coronaropathies (obstruction des artères alimentant le cœur) vise à réduire la gêne, et à prévenir un infarctus du myocarde et un éventuel décès. Il peut faire appel au traitement médicamenteux, à l'angioplastie (dilatation des artères coronaires par un ballonnet) ou à la chirurgie (pontage).
Dans son numéro d'octobre, la revue Prescrire précise que le traitement médicamenteux seul est préférable pour les patients ne présentant ni gêne importante ni signe de gravité, et, à l'opposé, pour les patients chez lesquels l'angioplastie et la chirurgie présentent trop de risques.
Pour les patients ayant une coronaropathie sans critère de gravité, l'angioplastie ne diminue pas de façon importante le risque de mort ou d'infarctus, mais elle réduit la gêne.
L'angioplastie est de réalisation plus facile que la chirurgie, mais elle réduit la gêne de manière moins durable et conduit plus souvent à une ré-intervention. La prévention des complications précoces de l'angioplastie (infarctus) repose sur l'aspirine et les médicaments anti-agrégants.
La mise en place dans l'artère coronaire d'une endoprothèse (alias stent, treillis métallique qui maintient l'ouverture de l'artère) réduit un peu le risque de ré-obstruction de l'artère et de recours à l'angioplastie ou à la chirurgie, surtout chez les patients à risque élevé comme les diabétiques. Dans tous les cas, la prévention d'un accident cardiovasculaire est la même que chez les autres coronariens, associant habituellement un antiagrégant et un hypocholestérolémiant (statine).

©Prescrire 1er octobre 2004

"L'angioplastie coronaire en dehors des syndromes coronariens aigus " Rev Prescrire 2004 ; 24 (254) : 674-687. Télécharger (pdf, 233 Ko).