La déshydratation est fréquente chez les sujets âgés et parfois difficile à évaluer. Elle peut entraîner des troubles graves, conduisant à la mort. Pour la prévenir et la traiter, l'hydratation par voie orale est à privilégier. En cas d'inefficacité ou d'impossibilité d'utilisation de cette voie, la perfusion sous-cutanée peut être envisagée (la perfusion intraveineuse reste la voie de référence en situation d'urgence).
Dans son numéro de mai, la revue Prescrire fait le point sur ce sujet et constate que la perfusion sous-cutanée est une technique simple, ne nécessitant pas de matériel sophistiqué.
Plusieurs essais cliniques ont montré que son efficacité est comparable à celle de la perfusion intraveineuse dans les déshydratations modérées. Elle peut permettre de maintenir des sujets âgés à domicile et d'éviter des hospitalisations pour certains patients. Ses effets indésirables sont rares, d'autant plus réduits que les solutions sont administrées à un débit d'environ 1 ml/mn (soit environ 1,5 l par jour).
L'utilisation de cathéters souples est à privilégier, car elle permet le maintien prolongé de la perfusion sur le même site d'injection et limite les effets indésirables locaux. Les sites d'injection privilégiés sont la face externe des cuisses et les faces latérales de l'abdomen et du thorax. La perfusion sous-cutanée peut être laissée plusieurs jours en place, si nécessaire.
©Prescrire 1er mai 2004
"La perfusion sous-cutanée" Rev Prescrire 2004 ; 24 (250) : 372-376. Télécharger (pdf, 164 Ko).