Après une longue période de statu quo, la révision de la directive européenne d'avril 2004 relative à la protection des travailleurs contre les risques liés à l'exposition à des agents cancérogènes ou mutagènes au travail, dite directive "cancérogènes", a connu une accélération à la fin des années 2010 (1). Une étape supplémentaire a été franchie en mars 2022 avec l'inclusion, dans le champ d'application de cette directive, des substances reprotoxiques et des médicaments dits dangereux. La directive définit désormais des valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP) pour 39 substances ou groupes de substances (contre trois avant 2017), dont 27 classées cancérogènes et 12 reprotoxiques. Une amélioration bienvenue pour la protection de millions de travailleurs européens (1à3). En 2017, en France, environ 2,7 millions de salariés ont déclaré avoir été exposés dans leur travail à au moins un produit chimique cancérogène lors de la dernière semaine travaillée, soit 1 salarié sur 10 (4)
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