Questionner sa pratique Grossesse et risque médicamenteux : pendant et aussi avant

Une étude épidémiologique française a été menée à partir des données de remboursement de l'Assurance maladie entre 2011 et 2014 chez environ 29 000 femmes enceintes, soit environ 1 % des femmes enceintes en France pendant la période de l'étude. La moitié d'entre elles ont été exposées à 9 médicaments ou plus au cours de leur grossesse : antalgiques (paracétamol, etc.), antispasmodique (phloroglucinol), fer, antibiotiques, ainsi que des médicaments dont l'effet sur l'enfant à naître est connu et dangereux (acide valproïque, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), isotrétinoïne, etc.). Ces données vont dans le même sens que des études antérieures : par exemple, une synthèse publiée en 2011 a montré que la proportion de femmes ayant présenté des médicaments au remboursement pendant la grossesse était environ 2 fois plus grande en France que dans des pays du nord de l'Europe (1). Le fait que l'exposition de femmes enceintes à certains médicaments ait conduit à des désastres connus, tels que ceux du thalidomide, du diéthylstilbestrol (DES), ou plus récemment de l'acide valproïque, est manifestement trop peu pris en compte (2à4).

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