Les médicaments antiépileptiques sont utilisés dans diverses formes d'épilepsie ; certains sont aussi utilisés dans certains troubles psychiques, ou dans certaines affections douloureuses (1à3). De nombreuses femmes qui pourraient devenir enceintes sont exposées à ces médicaments (4). Or, la plupart des antiépileptiques pris par une femme enceinte exposent l'enfant à naître à des malformations, à des effets fœtotoxiques et à des troubles néonatals (lire les encadrés "Effets à court terme de l'exposition in utero à un autre antiépileptique que l'acide valproïque" et "Acide valproïque : les conséquences d'une exposition in utero, en bref") (5). Les antiépileptiques sont aussi des psychotropes, qui exposent à des perturbations du développement psychomoteur et comportemental des enfants exposés in utero. Par exemple, l'acide valproïque expose à un retard du développement psychomoteur et à des troubles du comportement à long terme (5,6). Ces effets indésirables graves sont à mettre en balance avec les conséquences néfastes de l'épilepsie maternelle non traitée sur la grossesse et son issue : prééclampsies, hémorragies, retards de croissance intra-utérins, prématurités, fausses couches, morts maternelles ou fœtales (7)
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