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Dépression chez les adultes : prendre le temps, pour ne pas la méconnaître, ni "étiqueter" à tort les patients

L'expression et l'intensité des symptômes de dépression sont très diverses. Plutôt que de porter à tort un diagnostic de dépression, il importe d'assurer une écoute empathique du patient en souffrance et programmer un suivi, qui contribuent parfois à le soulager.

Une tristesse, une perte d'intérêt et de plaisir, un découragement font partie des troubles associés à une dépression, aux conséquences délétères sur le fonctionnement personnel et social des personnes qui en sont atteintes. Une dépression est aussi associée à un risque accru de suicide.

Chez un patient vu en soins de premier recours, les symptômes évocateurs de dépression sont divers et parfois peu spécifiques. Lorsque le diagnostic de dépression est évoqué, une réponse négative aux deux questions suivantes permet d'écarter le diagnostic avec peu de risque d'erreur : « Au cours du dernier mois, avez-vous souvent été triste, déprimé·e ou désespéré·e ? » ; « Au cours du dernier mois, avez-vous souvent été gêné·e par un manque d'intérêt ou de plaisir à faire des choses ? ».

Quand il est difficile de faire la distinction entre une dépression caractérisée et une tristesse passagère, il est souvent utile de prendre du temps, d'accompagner le patient et de programmer avec lui une nouvelle consultation. Il est utile d'encourager le patient à se confier afin de repérer d'autres symptômes, une souffrance significative et une répercussion sur sa vie quotidienne ou son entourage, et repérer les patients dont le risque de suicide paraît important. Dans certaines situations, il est utile de passer la main à un spécialiste, et quand le risque de suicide paraît très élevé, une hospitalisation en urgence est à envisager.

Élaboré par la Rédaction
©Prescrire
1er septembre 2023

• Texte complet : 

"Dépression chez les adultes" Rev Prescrire 2023 ; 43 (479) : 675-684. Réservé aux abonnés.

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