En 2021 ont été publiés des résultats d'une analyse des signalements d'erreurs médicamenteuses enregistrés entre 2013 et 2017 par l'Agence française du médicament (ANSM).
Parmi les 4 718 signalements d'erreurs mentionnant l'âge et le lieu de survenue, 2 332 concernaient des enfants. Pour 791 signalements, il s'agissait d'erreurs, avérées ou repérées avant qu'elles ne surviennent, survenues en milieu hospitalier. Pour 1 541 signalements, il s'agissait d'erreurs en dehors de l'hôpital (domicile, établissements médicosociaux, etc.)
En milieu hospitalier, le type d'erreur a été très souvent une erreur de dose. Les formes pharmaceutiques les plus impliquées étaient les injectables. Le stade du processus de soins le plus impliqué a été l'administration du médicament, suivi par sa prescription, sa préparation et sa dispensation. Dans 323 cas, l'erreur a conduit à un effet indésirable grave.
En dehors de l'hôpital, le type d'erreur le plus fréquent a été une erreur de dose, et aussi une confusion entre médicaments, un problème de péremption ou de mauvaise conservation des médicaments. Les formes orales ont été les plus impliquées. L'erreur est venue le plus souvent du patient ou de son entourage, parfois d'un soignant. Dans 331 cas, l'erreur a entraîné un effet indésirable grave.
Lors de la prescription, de la dispensation et de l'administration d'un médicament, en particulier à un enfant, il est important de prendre le temps de vérifier le calcul de dose, et, le cas échéant, la cohérence entre la prescription et le mode de graduation du dispositif doseur propre au médicament choisi.
Élaboré par la Rédaction
©Prescrire 1er mars 2023
• Texte complet :
"Erreurs médicamenteuses chez les enfants" Rev Prescrire 2023 ; 43 (473) : 189. Réservé aux abonnés.