L'utilisation systématique du préservatif est le moyen préventif de référence pour éviter la transmission du virus de l'immunodéficience humaine (HIV) lors de relations sexuelles entre une personne infectée et une personne qui ne l'est pas. Le traitement antirétroviral des personnes infectées contribue à réduire la transmission du HIV quand il rend la charge virale indétectable dans le sang de façon prolongée.
En 2016, une étude de cohorte prospective, dite Partner, a montré l'absence de transmission du HIV au sein de couples hétérosexuels sérodifférents (sérologie HIV négative pour l'un, positive pour l'autre) quand la charge virale était durablement inférieure à 200 copies/ml sous traitement antirétroviral. À l'époque, le nombre de couples d'hommes inclus n'était pas suffisant pour conclure solidement dans cette situation.
Entre 2010 et 2017, cette étude a inclus 782 couples d'hommes sérodifférents, dont le partenaire séronégatif n'utilisait pas de prophylaxie médicamenteuse et le partenaire séropositif avait une charge virale stable inférieure à 200 copies/ml sous traitement antirétroviral depuis environ 4 ans.
Au cours d'un suivi d'une durée médiane de 2 ans, aucune transmission du HIV n'a été détectée au sein des couples suivis.
Avec un suivi de l'ordre de 2 ans, le risque de transmission du virus HIV lors de rapports sexuels avec une personne séropositive semble nul, ou quasi nul, quand le traitement antirétroviral est pris régulièrement avec une charge virale durablement inférieure à 200 copies/ml.
©Prescrire 1er novembre 2020
• Texte complet :
"Transmission du HIV sous traitement antirétroviral" Rev Prescrire 2020 ; 40 (445) : 849. Réservé aux abonnés.