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Soulager les douleurs d'un traumatisme musculosquelettique

En cas de douleur suite à une entorse, une contusion musculaire ou une fracture non compliquée, quand un médicament paraît justifié, le paracétamol a la meilleure balance bénéfices-risques. Il n'y a pas de donnée justifiant de recourir d'emblée à un opioïde oral.

Le traitement initial d'une douleur aiguë provoquée par entorse, contusion ou fracture non compliquée repose avant tout sur l'application de glace, la mise en décharge et l'immobilisation du membre atteint. Si nécessaire, des antalgiques (antidouleur) sont proposés : paracétamol, AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) tels qu'ibuprofène ou naproxène, des opioïdes tels que la codéine, le tramadol ou la morphine.

Cinq essais menés chez plus de 1 000 enfants n'ont pas montré d'efficacité supérieure des opioïdes par rapport à l'ibuprofène ou au paracétamol. Chez les adultes, les AINS par voie orale seuls ou en association ont une efficacité similaire au paracétamol. Par voie intraveineuse, la morphine est très efficace à 5 minutes après l'injection ; mais à 30 minutes, il n'est pas démontré que la morphine soit plus efficace que le paracétamol intraveineux.

Le paracétamol est l'antalgique de premier choix, y compris chez les enfants, en respectant les doses. L'ibuprofène oral est une option, sauf chez les femmes qui pourraient devenir enceintes ou le sont déjà. Quand il s'agit de soulager rapidement une douleur intense, la morphine intraveineuse, chez les adultes, est à envisager.

©Prescrire 1er août 2020

• Texte complet : 

"Douleurs dans les suites immédiates d'un traumatisme musculosquelettique" Rev Prescrire 2020 ; 40 (442) : 597-601. Réservé aux abonnés.

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