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Douleurs du bas du dos sans atteinte du nerf : ne pas trop compter sur les médicaments

Le paracétamol et l'ibuprofène ont une efficacité au mieux modeste dans les douleurs lombaires aiguës non spécifiques sans radiculalgie.

Chez les adultes, les douleurs du bas du dos, alias lombalgies, sont fréquentes et s'améliorent le plus souvent spontanément en quelques jours à quelques semaines. Quand elles durent moins d'un mois, elles sont dites aiguës. Elles sont dites non spécifiques en l'absence de cause identifiée telle que cancer, infection, rhumatisme inflammatoire, traumatisme vertébral ou fracture.

Un essai randomisé en double aveugle a montré que l'efficacité de l'ibuprofène oral est supérieure à celle du placebo, mais modeste.

Dans un autre essai, l'efficacité du paracétamol n'a pas été démontrée après 7 jours de traitement, mais la plupart des patients se sont estimés assez soulagés pour ne pas prendre d'autre antidouleur.

Le recours à un opioïde est rarement justifié pour soulager une douleur lombaire dont l'amélioration est en général spontanée.

L'évaluation des benzodiazépines telles que le diazépam (Valium° ou autre) n'est pas probante dans cette situation.

En pratique, la douleur causée par une lombalgie aiguë non spécifique sans radiculalgie régresse souvent en quelques jours. Quand un traitement médicamenteux est choisi, malgré ses limites, le paracétamol oral est le premier choix, à condition de maîtriser sa posologie. Quand son efficacité est insuffisante, l'ibuprofène oral à une dose quotidienne ne dépassant pas 1 200 mg est une option, excepté chez les femmes qui pourraient être enceintes ou le sont déjà.

©Prescrire 1er juin 2019

"Douleurs lombaires aiguës sans atteinte d'une racine nerveuse" Rev Prescrire 2019 ; 39 (428) : 441-444. (pdf, réservé aux abonnés)

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