La gravité des traumatismes crâniens dépend de la vitesse et de la force du choc en cause. Ils sont le plus souvent bénins, mais leurs conséquences sont parfois mortelles, notamment chez les enfants. Chez un adulte ou un enfant qui vient de subir un choc au niveau du crâne, avant tout, le niveau de vigilance est à évaluer à l'aide du score dit de Glasgow. C'est l'outil de référence pour l'évaluation chiffrée du niveau de vigilance d'un patient traumatisé crânien. Ce score prend en compte l'ouverture des yeux, la réponse verbale et la réponse motrice à une stimulation verbale ou à la douleur.
Chez les enfants âgés de moins de 2 ans, qui sont exposés à des traumatismes souvent méconnus, l'évaluation clinique est difficile et le risque de fracture du crâne est élevé, même en cas de choc peu violent. Les divers signes cliniques de gravité sont à rechercher de façon particulièrement minutieuse.
Une des principales complications précoces d'un traumatisme crânien est l'apparition d'une lésion intracrânienne grave, notamment une hémorragie ou un œdème cérébral. Les hémorragies surviennent en général dans les premières minutes ou heures qui suivent le traumatisme, mais parfois après plusieurs jours ou semaines. Ces hémorragies augmentent la pression à l'intérieur de la boîte crânienne et sont souvent mortelles en l'absence de traitement rapide.
Suite à un traumatisme crânien, il est parfois justifié d'hospitaliser d'emblée le patient, pour évaluer les lésions et les conséquences cérébrales, en effectuant notamment une tomodensitométrie cérébrale (alias scanner cérébral).
Une surveillance de l'évolution de l'état de santé du patient dans les suites d'un traumatisme crânien est à prévoir pour déceler l'apparition éventuelle d'une lésion intracrânienne grave.
©Prescrire 1er février 2019
"Traumatisme crânien" Rev Prescrire 2019 ; 39 (424) : 124-126. (pdf, réservé aux abonnés)
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