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Prévention cardiovasculaire secondaire : place des statines

En prévention cardiovasculaire secondaire, toutes les statines ne se valent pas. Certaines statines ont une place, limitée mais pas nulle, selon des essais cliniques de haut niveau de preuves.

Les statines, des hypocholestérolémiants, sont souvent proposées pour réduire la mortalité chez les patients qui ont déjà eu un accident cardiovasculaire, ou qui ont un angor stable ou une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (prévention dite secondaire).

Prescrire a réalisé une synthèse des essais cliniques randomisés menés avec les médicaments hypocholestérolémiants de la famille des statines chez au moins 1 000 patients pendant au moins 2 ans et qui ont étudié la mortalité totale ou la mortalité cardiovasculaire. Cette synthèse a pris en compte, entre autres, les analyses et critiques méthodologiques de ces essais par les experts de l'agence étatsunienne du médicament (FDA).

Parmi les résultats de cette synthèse, on peut retenir que, chez les patients coronariens sans insuffisance cardiaque, la pravastatine et la simvastatine, à des doses quotidiennes de 40 mg, permettent d'éviter environ 2 morts pour 100 patients traités pendant 5 ans.

La pravastatine a l'avantage d'exposer à moins d'interactions que la simvastatine.

Les statines sont d'intérêt incertain ou trop à risque d'effets indésirables et donc à éviter, en cas : de LDL-cholestérolémie spontanément très basse ; d'effets indésirables musculaires ; d'interactions avec des médicaments qui augmentent le risque musculaire ; de risque élevé de diabète de type 2 ; d'insuffisance cardiaque.

Si la LDL­cholestérolémie reste élevée sous pravastatine ou simvastatine à la dose quotidienne de 40 mg, mieux vaut renoncer à la baisser davantage, que d'utiliser l'atorvastatine à forte dose qui expose à un surcroît de risque.

©Prescrire 1er mai 2017

"Statine en prévention cardiovasculaire secondaire" Rev Prescrire 2017 ; 37 (403) : 355-364. (pdf, réservé aux abonnés)

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