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Cancer bronchique opérable : la chimiothérapie, une option à discuter avec des patients informés

Chez les patients atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules à un stade avancé mais opérable, une chimiothérapie anticancéreuse à base de sel de platine augmente un peu la durée de vie, au prix d'effets indésirables nombreux et graves.

Environ un quart des cas de cancers bronchiques non à petites cellules sont diagnostiqués à un stade assez localisé pour envisager une chirurgie d'exérèse. Malgré la chirurgie, le pronostic reste sombre. Dans son numéro de septembre, Prescrire publie une synthèse de l'évaluation disponible sur la balance bénéfices-risques de l'ajout d'une chimiothérapie cytotoxique à la chirurgie.

En 2016, selon les données disponibles, les patients atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules localisé et mesurant 3 cm ou moins (stade IA de la classification TNM), n'ont pas d'avantage démontré à recevoir une chimiothérapie anticancéreuse en complément de la chirurgie. Selon quelques dizaines d'essais cliniques chez des patients atteints d'un cancer à un stade plus avancé mais opérable (stade IB, II ou IIIA), ajouter à la chirurgie une chimiothérapie anticancéreuse associant cisplatine avec un vinca-alcaloïde, a augmenté de quelques pourcents la proportion de patients en vie à 5 ans. Au prix d'effets indésirables nombreux et graves, qui sont à anticiper, notamment : vomissements, atteintes hématologiques, neuropathies périphériques.

En pratique, il est raisonnable de proposer une chimiothérapie aux patients opérés pour un cancer bronchique non à petites cellules de plus de 3 cm, et à condition que le patient accepte la toxicité d'un tel traitement dans l'espoir d'un gain de vie. Il est raisonnable aussi que des patients choisissent de ne pas y recourir, étant donné son efficacité limitée et sa toxicité.

©Prescrire 1er septembre 2016

"Cancers bronchiques non à petites cellules opérables. Chimiothérapie cytotoxique en ajout à la chirurgie, pour un peu de survie en plus" Rev Prescrire 2016 ; 36 (395) : 673-677. (pdf, réservé aux abonnés)

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