Le tabagisme est une cause majeure de mortalité et de morbidité, principalement par maladies cardiovasculaires, respiratoires et cancéreuses.
Des cigarettes électroniques, alias e-cigarettes, vaporisateurs personnels ou vapoteuses, ont été commercialisées à partir des années 2000. Les solutions vaporisées et inhalées au moyen de ces dispositifs contiennent ou non de la nicotine à des concentrations diverses, ainsi que d'autres ingrédients, dont généralement du propylène glycol, du glycérol et des arômes.
Elles sont notamment utilisées comme alternatives aux cigarettes classiques dans un but d'arrêt ou de réduction de la consommation de tabac.
Début 2015, les quelques études disponibles montrent que les cigarettes électroniques contenant de la nicotine paraissent avoir une efficacité voisine de celle de la nicotine par d'autres voies pour arrêter de fumer. Outre les effets de la nicotine, il y a peu d'effets indésirables connus. Mais les incertitudes sont nombreuses : notamment du fait de la grande diversité de composition des solutions pour cigarettes électroniques et des effets à long terme des diverses substances chauffées et inhalées. L'absence de contrôle autre que ceux éventuellement effectués par les fabricants constituent un obstacle à la connaissance des risques.
Compte tenu des dangers de la consommation de tabac, quand un fumeur, en connaissance de cause, préfère remplacer les risques prouvés et graves de la fumée du tabac par le risque potentiel et mal cerné de la cigarette électronique, il n'y a pas de raison de l'en dissuader.
En 2015, une aide psychologique, accompagnée ou non de substituts nicotiniques, reste la méthode de premier choix pour arrêter de fumer, mais les échecs sont fréquents.
©Prescrire 1er juin 2015
"Cigarettes électroniques et arrêt du tabac" Rev Prescrire 2015 ; 35 (380) : 433-439. (pdf, réservé aux abonnés)